Dans la langue courante, nous utilisons divers termes pour parler des sports de la forme et de la force. On peut entendre un peu de tout : bobybuilding, haltérophilie, musculation, préparation physique, fitness, crossfit… Voici un bref résumé des différences notoires entre ces multiples disciplines.
Le culturisme (appelé bodybuilding en anglais) est un sport qui consiste avant tout à développer, dans un but purement esthétique, sa masse musculaire : on parle alors d’hypertrophie.
La préparation du culturiste se compose d’un entraînement de musculation bien entendu, mais aussi de repos (qui est essentiel pour le développement musculaire), et surtout d’un contrôle très strict de l’alimentation. Ce régime alimentaire évolue en fonction de la phase dans laquelle se trouve l’athlète (cycle de prise de masse ou de sèche), mais est généralement riche en calories et en protéines.
Il existe des compétitions, où les culturistes professionnels peuvent exposer leur dur travail, pendant lesquelles ils doivent défiler devant un jury qui évaluera leur développement musculaire à l’aide d’un système d’attribution de points. Initialement, ce sport était uniquement pratiqué par les hommes, mais des femmes ont commencé à se présenter sur des plateaux de compétition dans les années 1980.
Attention cependant, il ne faut pas mélanger culturisme et musculation (méthode d’entraînement pouvant être pratiquée pour diverses raisons). A ne pas confondre également avec les compétitions de Powerlifting où le but est ici d’être « le plus fort » et où c’est donc la force qui est évaluée. De même pour l’haltérophilie, autant d’importance est accordée à la force physique qu’à la technique. Toutes ces disciplines sont très similaires, mais le culturisme implique des différences majeures au niveau des objectifs, qui sont simplement esthétiques, de l’alimentation et de l’entraînement.
La gymnastique de forme est quant à elle plus connue sous le nom de fitness (anglicisme dérivé de physical fitness qui signifie « forme physique ») désigne un ensemble d’activités physiques visant à améliorer sa condition physique, son hygiène de vie, pour se sentir mieux, dans un souci de bien-être.
Il existe de nombreuses méthodes d’entrainements pour cela, comme par exemple le cardio training (entraînement cardiovasculaire) qui regroupe les activités d’endurance pratiquées en intérieur grâce à des simulateurs-ergomètres (vélo d’appartement, vélo elliptique, tapis de course ou de marche, simulateur d’escaliers, rameur, etc.), ou encore la gymnastique rythmique aussi connue sous le nom d’aérobic. Cette dernière s’articule essentiellement autour de cours collectifs, sous la forme de chorégraphies musicales (bodypump, bodyattack, bodystep, etc.), ou autour de renforcement musculaire à base de poids légers ou sans charge (travail sur le poids du corps, cours d’abdos/fessiers par exemple). La musculation utilise des poids beaucoup plus conséquent : de ce fait, la musculation n’est pas considérée comme étant du fitness.
Pour en revenir justement à la musculation, il s’agit d’un ensemble d’exercices physiques visant le développement des muscles squelettiques dans l’optique d’acquérir davantage de force athlétique, d’endurance, ou de volume musculaire. Dans ces exercices, une force (très souvent la gravité avec l’utilisation d’haltères ou du poids du corps) est opposée de manière répétitive à la force générée par la contraction des muscles. La musculation est à la base de la pratique du culturisme et de l’haltérophilie, mais elle est également une préparation physique pour de nombreux sports nécessitant une excellente condition physique (sportifs de haut-niveau et professionnels notamment). La musculation peut aussi être utilisée comme méthode de soin pour remédier à des blessures : ceci relève du domaine de la kinésithérapie.
L’haltérophilie est un sport consistant à soulever des poids. C’est un sport de force qui demande une parfaite maîtrise des différentes techniques, de la vitesse, de la souplesse, de la coordination et de l’équilibre.
Il existe, comme pour le culturisme, des compétitions. En revanche, l’évaluation de celles-ci ne se fait pas sur une apparence physique mais bel et bien sur la force. Deux mouvements sont évalués : l’arraché et l’épaulé-jeté. L’athlète dispose de trois essais pour chacun de ces mouvements, et c’est la somme du meilleur essai réalisé à l’arraché et du meilleur essai réalisé à l’épaulé-jeté qui constitue son total olympique. Les athlètes sont classées dans différentes catégories, en fonction de leur poids de corps.
A l’heure actuelle, l’haltérophilie est l’unique sport de force inscrit au programme des Jeux Olympiques. Ce sport est pratiqué dans un très grand nombre de pays, mais c’est en Grèce, en Arménie, en Turquie et en Bulgarie qu’il est le plus populaire. Cependant, la Russie, l’Iran, la Chine et les pays d’Europe de l’Est comptent également beaucoup d’haltérophiles de très haut niveau.
On parle aussi de force athlétique (powerlifting en anglais) : c’est une autre forme de lever de poids, consistant à lever des barres, mais avec des mouvements plus basiques et par conséquent des charges plus lourdes.
Pour terminer, le CrossFit est une technique de conditionnement physique. Il combine beaucoup de disciplines, comme principalement la force athlétique, l’haltérophilie, la gymnastique et les sports d’endurance.
Le terme CrossFit provient justement du mélange de ces disciplines : Cross Fitness (entraînement physique croisé, en français).
Les pratiquants de CrossFit courent, rament, grimpent à la corde, sautent, déplacent des objets, pratiquement des mouvements olympiques d’haltérophilie, ainsi que des exercices basés sur le poids du corps. Ils utilisent aussi des haltères, des anneaux de gymnastique, des boîtes, des kettlebells (poids en forme de cloche), des sacs, et bien d’autres objets pouvant être intégrés dans un entraînement.
Le fonctionnement du CrossFit est axé autour de dix compétences athlétiques : endurance cardiovasculaire et respiratoire, endurance musculaire, force, souplesse, puissance, vitesse, agilité, psychomotricité, équilibre et précision.
L’objectif d’un programme CrossFit est d’augmenter la capacité de travail dans ces différents domaines, en provoquant par les entraînements des adaptations neurologiques et hormonales au travers des différentes filières métaboliques. Cela permet d’être capable de s’adapter à n’importe quel effort physique rencontré, grâce à la variété des entraînements, l’utilisation de mouvements poly-articulaires et l’intensité élevée du travail.